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Ver à mourir de faim: le sens et l'origine de la phraséologie

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Ver à mourir de faim: le sens et l'origine de la phraséologie
Ver à mourir de faim: le sens et l'origine de la phraséologie
Anonim

L'expression «ver à tuer» depuis l'enfance nous est familière. Cette phrase verbale est utilisée pour satisfaire la faim, avoir une bouchée légère avant le repas principal. Il s'avère que la créature cachée sous le masque d'un ver inconnu n'est pas si vorace, mais pourquoi devrait-elle être gelée, et non apaisée ou apaisée?

La chenille espagnole et la bête française sont les frères de notre ver

De nombreuses langues européennes ont un concept similaire, mais il se réfère exclusivement aux boissons à jeun. Les Espagnols disent matar el gusanillo, les Portugais disent matar o bicho, les Français disent tuer le ver. Dans la traduction littérale, cela ressemble à "tuer la chenille" et "détruire la bête". Il y a clairement un lien direct avec notre idiome «tuer le ver». Le sens du phraséologisme devient plus compréhensible, puisque le verbe dans sa composition est synonyme de concepts tels que «torture», «chaux», «tuer», «mettre à mort».

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Le fait est que dans l'Europe médiévale, les boissons alcoolisées étaient utilisées comme anthelminthique. Un verre d'alcool était censé être bu à jeun pour accélérer la mort des vers vivant dans le corps humain. Aujourd'hui, des médicaments complètement différents sont utilisés pour lutter contre les parasites. Mais la coutume du «ver à tuer», c'est-à-dire de manquer un verre avant le petit déjeuner, est restée.

Monstre insidieux au cœur d'une morte

En France, parmi les habitués des débits de boissons, qui préfèrent s'asseoir au bar le matin, un vélo présenté comme pure vérité est populaire. Ils disent qu'une fois dans une famille parisienne une jeune femme est morte subitement. Après avoir ouvert le corps du défunt, les médecins ont découvert dans son cœur un énorme ver inconnu de la science. Toutes les tentatives de le tuer n'ont pas abouti, l'animal était étonnamment tenace.

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Puis l'un des médecins a décidé d'attirer le monstre avec un morceau de pain imbibé de vin. Après avoir essayé la friandise offerte, le parasite a en même temps abandonné l'esprit. On pense que ce cas particulier sous-tend la tradition de «tuer le ver» ou de «tuer la bête».

Le monstre mangeant nos tripes

En russe, contrairement au français ou à l'espagnol, l'expression "tuer un ver" est synonyme de collation légère sans boire d'alcool. Selon certains chercheurs, un idiome pourrait naître sous l'influence des croyances populaires. À une époque où les gens en savaient très peu sur les caractéristiques anatomiques du corps humain, on pensait qu'il y avait un serpent à l'intérieur de l'abdomen qui devait être constamment nourri.

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Un grondement dans un estomac vide était associé au mécontentement du monstre. S'il ne satisfaisait pas son besoin de nourriture à temps, il pouvait manger une personne de l'intérieur - ce n'est pas un hasard si, pendant de longues pauses alimentaires, il a commencé à sucer sous son ventre. Il est possible qu'une telle idée de la structure des organes internes soit devenue le point de départ de l'émergence de l'expression «tuer le ver». La valeur de l'unité phraséologique a par la suite acquis une douce coloration ironique, et le formidable aspide s'est «transformé» en un petit booger inoffensif.