L'expression stable «gilet piqué» est depuis longtemps fermement établie dans la langue russe, à la fois en familier et en littéraire. Mais tout le monde, face à cette expression, ne comprend pas ce qui est en jeu. Cet article vous aidera à le découvrir.
Interprétation
Vous devez d'abord analyser le mot «piqué». Qu'est-ce qu'un «pic»? Ce mot d'origine française est piqué, littéralement traduit par «matelassé». Dans notre langue, le soi-disant tissu en coton double lin, qui a un motif convexe, c'est-à-dire qu'il est matelassé, chaud. En conséquence, cette phrase n'a pas de sens inhabituel. Qu'en est-il de lui? Dans notre discours, il est apparu et consolidé grâce à l'ouvrage immortel, écrit par Ilf et Petrov - «Le veau d'or», publié en 1931.
Que signifie l'expression «gilet piquet»?
Pour ceux qui n'ont pas lu ou ne s'en souviennent pas du livre - une courte digression. Dans le roman "Le veau d'or" de la ville de Tchernomorsk, à l'endroit habituel près de la salle à manger, des vénérables vieillards se réunissaient chaque jour, vêtus de gilets blancs en piqué et de chapeaux de paille. Les hommes plus âgés étant sans emploi, ils ont discuté des nouvelles qu'ils avaient lues dans le journal moscovite Pravda, car ils ne faisaient pas confiance à la presse écrite locale.
Avec une apparence importante, comme de vrais experts dans tous les domaines de la connaissance, ils ont discuté de ce qui se passe dans le monde et dans le pays, évalué les actions des politiciens et des diplomates, dévoilé leurs motivations et leurs idées secrètes, réfléchi à ce qu'ils ne comprenaient pas du tout ou n'étaient pas informés. Et croyait également que leur ville joue un rôle important dans la géopolitique mondiale. L'accent sur les gilets séniles chauds est fait parce qu'ils sont désespérément dépassés même pour leur temps, à la fois les gilets eux-mêmes et leurs porteurs. Par la suite, cette phrase est devenue un nom familier.
Gilet brochet - qu'est-ce que cela signifie en temps réel?
En fait, le sens est presque le même que dans le roman Golden Calf. Ce sont des gens ordinaires, des habitants ordinaires, qui aiment discuter de diverses questions controversées, se faisant passer pour des experts professionnels dans tous les domaines de la science, de la politique, de l'économie et des sports, bien qu'ils ignorent réellement cette question et, en fait, se livrent à des discussions oiseuses. En même temps, ils exposent leur opinion comme la seule vraie.
Le sens a-t-il changé?
Et pourtant, beaucoup de choses ont changé depuis l'époque décrite dans le roman créé par Ilf et Petrov «Le veau d'or». Leurs gilets piqués étaient des personnes âgées vénérables qui n'avaient rien à faire après la retraite. De nos jours, des personnes d'âge, de sexe et de couche sociale complètement différents deviennent des gilets piquants. En fait, ce phénomène est devenu une sorte de phénomène dont les causes sont difficiles à comprendre. On ne sait jamais exactement ce qui poussera une personne, même intellectuelle, à devenir un gilet piqué.
Pourquoi cela se produit-il?
Le monde moderne avec son progrès technologique a apporté de nombreuses nouvelles opportunités aux activités des gilets piqué. L'Internet donne accès à une foule de toutes sortes d'informations. Ce n'est plus seulement le journal Pravda, c'est une masse de sources diverses: journaux, magazines, radio, télévision, publications en ligne, réseaux sociaux et autres. Et tout cela est disponible gratuitement. De plus, de plus en plus de gens ne veulent pas travailler, travailler, tout le monde ne veut rien faire et obtenir de l'argent des airs. Et aussi passer tout leur temps sur Internet. Ce n'est plus le «Golden Calf», où un gilet en piqué peut partager son opinion avec un groupe d'interlocuteurs, il reçoit désormais à sa disposition un large public, des millions de personnes.
De là, toutes sortes de soi-disant «experts», «analystes», ainsi que des blogueurs et de simples commentateurs apparaissent. C'est exactement leur opinion qu'ils n'ont pas. Ils interprètent ou expliquent simplement la source d'information qu'ils estiment être la seule vraie. Il y a un parallèle direct avec le roman. Et peu importe que ce soit une "presse jaune" ou quelque chose comme ça. Il y en a beaucoup qui sont payés pour donner des inconnus à leurs pensées dont le client a besoin. Pour Ilf et Petrov, c'était une occupation pour l'âme. En général, les gilets piqué ont clairement atteint un nouveau niveau.
Expression ailée dans les réalités modernes.
L'expression même «gilet piqué» est sans aucun doute toujours d'actualité. Cependant, les nouvelles réalités font leurs propres ajustements, maintenant cette expression ailée a ses propres synonymes sur le réseau. Ce sont des «analystes de canapé» et des «troupes de canapé». Pourquoi un canapé? Mais il n'est plus nécessaire de se rassembler «en face de la véranda couverte de la cantine narpitovskaya n ° 68», maintenant vous pouvez le faire sur votre canapé préféré à l'ordinateur.
Quant au premier, tout est assez clair ici. Les analystes de Sofa pensent clairement qu'ils sont des experts dans toutes sortes de questions économiques, telles que les taux de change, les relations économiques internationales, les prix du gaz et tout ce genre de choses.
Naturellement, sans politique, nulle part. Ils écrivent des «articles analytiques» entiers, qui, cependant, pour la plupart, personne ne les lit. Ils condamnent les actions du gouvernement, révèlent des intrigues politiques, prédisent les élections et font tellement plus qu'il semble qu'ils ne font rien du tout. Le sens de leur vie est devenu ainsi.
Du fait que ces dernières années, des guerres ont éclaté dans un pays ou dans un autre, et en général la situation dans le monde est assez tendue et explosive, toute une armée de «troupes de divan» de différents pays est apparue. Ce type de gilets piqués s'imaginait être de vrais experts dans le domaine des tactiques et des stratégies pour mener la guerre, les armes, inciter et régler les conflits militaires. Ils pensent que dans leur chaleur et leur confort, derrière l'écran de leurs moniteurs, ils savent mieux se battre que les politiciens, les généraux et même les soldats au front.
