la philosophie

Le problème de la connaissance du monde et sa pertinence

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Anonim

Le problème de la connaissance du monde est l'une des clés de l'épistémologie. Sans sa solution, il est impossible de déterminer la nature de la cognition et sa portée, ni les lois ou les tendances de l'activité mentale humaine. Parallèlement, la question se pose généralement de savoir quelle est la relation entre les informations accumulées et la réalité et quels sont les critères de leur fiabilité. Ainsi, l'une des principales questions auxquelles les philosophes sont confrontés depuis plusieurs millénaires est de savoir comment la réalité reflète réellement nos connaissances et si notre conscience est capable de donner une image adéquate de notre environnement.

Bien entendu, le problème de la connaissance du monde en philosophie n'a pas reçu de solution complète et sans ambiguïté. Par exemple, l'agnosticisme catégorique (ou, au moins dans un certain sens) nie que nous pouvons comprendre de manière fiable l'essence des processus se produisant dans la nature et nous-mêmes. Cela ne signifie pas que ce concept philosophique rejette la connaissance en principe. Par exemple, un penseur aussi remarquable que Emmanuel Kant a consacré beaucoup de travail à ce problème et, en fin de compte, est arrivé à la conclusion que nous ne pouvons comprendre que les phénomènes, et rien de plus. L'essence des choses nous reste inaccessible. Poursuivant ses idées, un autre philosophe, Hume, a suggéré que nous ne parlions même pas de phénomènes, mais de nos propres sensations, car rien d'autre ne nous était donné à comprendre.

Ainsi, les problèmes de connaissance du monde chez les agnostiques peuvent ainsi être réduits à l'affirmation que nous observons et n'avons d'expérience qu'une certaine apparence, et que l'essence de la réalité nous est cachée. Il faut dire que personne n'a finalement réfuté cette thèse. Au XVIIIe siècle, dans sa Critique de la raison pure, Kant a soulevé la question de ce que nous pouvons savoir en général et comment, et depuis lors, il est resté presque aussi pertinent qu'il l'était alors. Bien sûr, nous pouvons reprocher aux agnostiques d'avoir réduit toute la quantité de nos connaissances à une activité purement mentale, qui n'analyse pas tant l'environnement qu'il s'y adapte. Le même Kant a appelé notre raison quelque chose de similaire aux moules avec lesquels l'enfant joue dans le bac à sable. Tout ce que nous prenons, juste là dans notre cerveau, prend une forme donnée. Par conséquent, nous construisons plutôt l'objet que nous essayons de comprendre.

Le problème de la connaissance du monde, ou plutôt de son incompréhensibilité, intéresse toujours vivement les scientifiques. Les philosophes pragmatiques disent que notre activité mentale est simplement de nature utilitaire et que nous «retirons» de la réalité ce qui aide à survivre. La théorie de Helmholtz est intéressante selon laquelle nous créons simplement des symboles, des chiffres et des hiéroglyphes, en les désignant tels ou tels concepts pour notre propre convenance. Le célèbre mathématicien Poincaré, comme l'auteur de la «philosophie de la vie» Bergson, a convenu entre eux que notre esprit peut comprendre certaines relations entre les phénomènes, mais ne sont pas en mesure de comprendre quelle est leur nature.

Le problème de la connaissance du monde inquiète les philosophes modernes. Le créateur de la célèbre théorie de la vérification et de la "falsification" Karl Popper a exhorté les scientifiques à être plus prudents et à dire que nous sommes disponibles non pas une vérité objective, mais seulement la plausibilité. La connaissance ne nous donne pas un reflet complet de la réalité et, au mieux, elle peut servir les besoins et les besoins utilitaires de l'homme. Son adversaire tout aussi célèbre, Hans-Georg Gadamer, a déclaré que tout cela ne s'applique qu'aux sciences naturelles et mathématiques, auxquelles la vérité n'est pas révélée du tout. Cette dernière n'est possible que dans le domaine des «sciences de l'esprit», qui utilise des critères de compréhension complètement différents.

Néanmoins, même la plupart de ces scientifiques reconnaissent néanmoins la probabilité de réaliser la réalité, et le problème de la connaissance du monde apparaît simplement devant eux comme une question de la nature de quoi et comment nous étudions. Il y a aussi un autre point de vue, qui nous est plus familier, car partagé par la philosophie matérialiste. Selon elle, la source du savoir est la réalité objective, qui se reflète plus ou moins adéquatement dans le cerveau humain. Ce processus se déroule sous des formes logiques issues de la pratique. Une telle théorie épistémologique tente de justifier scientifiquement la capacité des gens à donner à l'ensemble de leurs connaissances une véritable image de la réalité.