Nasruddin Afandi est le héros de nombreuses anecdotes, miniatures humoristiques et contes satiriques. Les histoires de cet homme plein d'esprit et de ruse sont courantes non seulement dans les pays musulmans de l'Est, mais aussi parmi la population de la péninsule balkanique. Pour le cercle des lecteurs russophones, ce personnage est connu dans le livre de l'écrivain soviétique Leonid Solovyov "L'histoire de Khoja Nasreddin".
D'où vient le fameux voyou?
Malgré le fait que Nasruddin Afandi est le personnage le plus populaire de tous les contes de fées orientaux, il n'y a pas de données exactes sur son existence réelle. Il y a plusieurs références à un homme qui vivait dans la ville d'Akshehir (le territoire de la Turquie moderne), dont l'image de Nasreddin aurait été effacée. Cependant, la question de l'existence d'une personne historique reste l'objet d'un vif débat.
Quand le héros a-t-il vécu
Dans presque toutes les traditions folkloriques de différentes nations, il existe un personnage très similaire à Afandi. Ainsi, par exemple, en Russie, nous connaissons Ivan le fou depuis l'enfance, dans les pays arabes, nous avons notre propre Joh, les Kazakhs ont le caractère Omirbek, les Arméniens aiment leur Pula Pugi. Nasruddin Afandi est répandu parmi les peuples turciques, ce qui explique probablement pourquoi les Ouzbeks, en tant que groupe ethnique le plus important, considèrent ce personnage comme leur natif.
Étonnamment, même dans le moteur de recherche Google "Nasruddin Afandi Latifalari" (de la langue ouzbèke se traduit par "blagues sur Afandi") est la requête la plus populaire. Si nous parlons de l'émergence de diverses anecdotes avec sa participation, elles sont apparues vers le XIIIe siècle. Il serait logique de supposer que la figure historique - le prototype de Nasreddin, a vécu en même temps.
Personnage littéraire du héros
Le personnage légendaire, issu du folklore oral oriental, est un héros doté de la sagesse d'un philosophe, de l'esprit et de la ruse d'un voyou, d'un optimiste gai et d'un amour inextinguible pour son peuple. On sait que Nasruddin Afandi était un fin connaisseur de la langue, avait une éloquence incroyable, et pouvait donc trouver un moyen de sortir de toute situation en sa faveur grâce au «langage pointu». Son compagnon le plus fidèle est un âne, crédité d'un esprit vivant et d'une grande dévotion envers son maître.
Il convient également de noter que ce héros était un grand amoureux de la moquerie des émirs, des khans et d'autres fonctionnaires. Il défendait invariablement les droits des gens du commun, prêchait aux gens la doctrine de la "lumière": aimer son prochain, faire le bien, protéger les faibles, être optimiste sur les choses et ne jamais perdre courage.
Il suffit de taper dans le moteur de recherche la requête suivante "Nasruddin Afandi Uzbek tilida" (ouzbek) pour s'assurer que ce héros était un partisan de la philosophie soufie. Dans cette langue turcique, le mot «afandi» signifie «camarade». Ce n'est pas sans raison qu'ils l'ont appelé ainsi, car il était un exemple vivant d'un homme qui a toujours défendu les faibles, jamais abandonné dans le pétrin et partagé les peines et les joies de la vie avec son peuple.
Principes de vie Afandi
Du contenu des notes pleines d'esprit et des histoires sur ce héros national, nous pouvons conclure que la philosophie de "Soufi" était la principale ligne directrice de Nasruddin. Elle s'exprime dans les idées d'amour et de compassion pour son prochain. Au milieu du VIIIe siècle, une nouvelle tendance est apparue dans l'islam, qui a gagné une immense popularité parmi la noblesse et les gens ordinaires. Le soufisme se reflète dans de nombreux ouvrages de littérature. Le disciple le plus célèbre de cette philosophie était Naqshbandi Alisher Navoi.
Nasruddin était également un partisan de la philosophie soufie, il prêchait l'amour, la gentillesse et la miséricorde. En effet, malgré le fait que ce personnage était une personne voyou et espiègle qui jouait souvent, il aimait profondément son peuple et aidait les pauvres et les démunis de toutes les manières.
Les légendes sont connues où il sacrifie sa vie pour sauver les personnes âgées et les enfants. Afandi est l'un des héros populaires les plus aimés d'Ouzbékistan, et il n'est donc pas surprenant que des légendes soient écrites à son sujet en tant que combattant pour la liberté et la justice. Il mérite à juste titre une place d'honneur parmi les célèbres héros anciens.
Nasruddin Afandi au cinéma
L'une des créations les plus marquantes du cinéma soviétique ouzbek est le film "Nasruddin à Boukhara", dont l'intrigue est basée sur le roman de l'écrivain Leonid Solovyov. Il a été abattu en 1943. Beaucoup pensent que cela a été fait spécifiquement pour élever l'esprit des soldats ouzbeks.
Dans le film, le héros revient dans sa Boukhara natale juste au moment où le grand émir faisait son procès «équitable» contre le pauvre paysan (paysan) Niyaz. Il devait une grosse somme au marchand avide Jafar, selon le verdict de l'émir, le pauvre vieillard est obligé de rendre des centaines d'or en une heure. Cependant, il n'a pas beaucoup d'argent, et il devra remettre sa belle fille entre les mains du Jafar gourmand. Seul le vaillant Nasruddin est capable de les sauver de l'esclavage, mais le problème est qu'Afandi n'a qu'un tanga en poche. Il devra faire preuve d'ingéniosité et de ruse.
