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Bruno Giordano: la philosophie à la Renaissance

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Bruno Giordano: la philosophie à la Renaissance
Bruno Giordano: la philosophie à la Renaissance

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Bruno Giordano, dont la philosophie se distingue par le panthéisme et inspire les érudits des Lumières à développer ces idées innovantes, est peut-être l'un des penseurs de la Renaissance les plus célèbres et les plus vivants dans tous les sens.

Brève biographie

Il est né en Italie, près de Naples, dans la petite ville de province de Nola, pour laquelle il s'est donné le surnom de Nolander et leur a parfois signé ses œuvres. L'enfance et les jeunes années du futur philosophe se sont passées dans un environnement propice à la contemplation et à l'étude de la nature.

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À l'âge de dix ans, Bruno a déménagé à Naples avec ses proches, qui abritaient un internat, et a poursuivi ses études, en s'appuyant déjà sur les connaissances des enseignants. Puis, ayant atteint l'âge de quinze ans, il devient novice du monastère dominicain dans l'espoir d'élargir encore les limites de son éducation. En même temps, il s'essaye à la littérature, écrivant les comédies «La lampe» et «L'Arche de Noé», qui se moquent de la morale de l'écrivain moderne de la société napolitaine.

En raison de ses vues sur le catholicisme et d'une liberté d'action un peu plus grande que celle prévue pour le moine dominicain, Bruno a été persécuté par l'Inquisition et contraint de quitter Naples. Après de longues errances dans les villes d'Italie, il atteint Genève. Mais il n'a pas pu trouver de travail pour lui-même, bien qu'il ait été chaleureusement accueilli par les calvinistes, alors il est allé à Toulouse pour enseigner la philosophie et l'astronomie à l'université. En raison de vues radicales sur les enseignements d'Aristote, de critiques et d'attaques ouvertes contre l'ancien penseur, il a été ostracisé parmi ses collègues et a occupé des positions de leader dans le classement de l'amour parmi les étudiants qui aimaient l'approche inhabituelle de l'apprentissage.

Au final, il doit partir pour Paris. Là, Giordano Bruno est engagé dans des activités scientifiques et littéraires, qui attirent l'attention du roi Henri III. Ce dernier, pour un mérite exceptionnel, nomme le philosophe professeur extraordinaire et l'encourage à poursuivre ses recherches scientifiques. Malgré toute la cordialité manifestée par le monarque, les opinions radicales et la position difficile de l'hérétique aux yeux de l'Église catholique ont contraint Bruno à quitter la France et à partir pour l'Angleterre. Mais là, il est également poursuivi par l'Inquisition, mais pas autant que sur le continent. En fin de compte, il revient toujours en Italie, vit tranquillement pendant un certain temps, publiant ses œuvres scientifiques et littéraires.

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Cependant, en 1600, la «police» de l'église a arrêté Bruno, l'a inculpé et l'a condamné à des brûlures. Le philosophe a pris la décision de l'exécution stoïquement et le 17 février a été exécuté publiquement sur la Place des Fleurs à Rome.

Fondements de la connaissance de la matière et de la nature

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S'appuyant sur des philosophes et des hermétistes présocratiques, Bruno Giordano, dont la philosophie visait à changer l'idée d'un seul principe divin et de la structure du cosmos, commence à se forger sa propre idée de construire le monde, le système solaire et la place de l'homme en lui. Il croyait que le Soleil n'est pas le centre de l'Univers, comme Aristote et son école scientifique ont avancé cette idée, mais une étoile autour de laquelle les planètes sont situées. Et qu'il existe de nombreuses étoiles similaires avec leurs propres systèmes planétaires et une vie intelligente à l'intérieur. L'idée principale, à partir de laquelle toute la chaîne des thèses de Bruno est logiquement tracée, était que le monde qui nous entoure, l'esprit et la matière, étant, le commencement de tout, n'est pas un acte de création divine, mais son incarnation vivante, présente partout.

De la métaphysique à la philosophie naturelle

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Le point de départ, le début de toutes choses, la raison de la formation de l'univers est impossible à comprendre - a fait valoir Giordano Bruno. Sa philosophie n'a pas nié l'existence de Dieu, mais a plutôt éloigné sa personnification et son identification avec une personne en particulier. La vérité ne peut être connue que par les conséquences de son séjour dans le monde qui l'entoure, par les traces qu'elle laisse dans la matière et l'esprit. Par conséquent, pour connaître Dieu, il est nécessaire d'étudier la nature dans son essence même, dans la mesure où cela est possible en fonction des capacités de l'esprit humain.

Dualisme de cause ou de commencement

Dieu a été le commencement de tout - comme le prétendait la philosophie de la Renaissance. Giordano Bruno a amendé cette thèse: la cause profonde et le commencement sont un à l'image de Dieu, mais ils sont de nature différente, puisque la cause racine est l'esprit pur, ou l'esprit universel, qui incarne ses idées dans la nature, et le commencement est la matière, qui est influencée par la raison prend différentes formes. Mais au moment de la naissance de l'Univers, pour la toute première idée incarnée, l'esprit du monde a pris la matière non pas de l'extérieur, mais de l'intérieur, donnant ainsi naissance à une matière animée, qui peut prendre des formes à elle seule, sans la participation de l'intelligence.

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Comprenant à quel point la philosophie de la nature est difficile à percevoir, Giordano Bruno a brièvement (ou pas) décrit son essence dans son ouvrage «Sur la cause, le commencement et l'un». Ce livre a impressionné à la fois le public instruit, avide de nouvelles idées, et l'Inquisition, qui y a vu des pensées hérétiques.

La cyclicité et l'exhaustivité de la nature

La philosophie de la nature de Giordano Bruno à la Renaissance se distinguait par l'intégrité du concept selon lequel il y a un intellect universel présent dans chaque matière, qui est déjà déterminé et subordonne la transformation et le mouvement de cette matière. Par conséquent, dans la nature, tout est logique et complet, tout a son propre cycle d'existence, à la fin duquel il se transforme à nouveau en une seule matière.

Unité de concepts

Le chemin de vie de Bruno Giordano est intéressant, la philosophie, la science et les batailles verbales religieuses ont défini ses vues sur le principe divin comme l'unité de l'être et de la forme, de la matière et de l'intellect, car, selon lui, elles sont identiques les unes aux autres en Dieu. Sans cela, il serait impossible de définir le monde dans son ensemble, obéissant aux lois générales et représentant la matière en constante évolution.

Ressemblance naturelle

La raison pure, comme l'appellera plus tard Hegel, est «obsédée» par l'idée de création, animée par elle. Et en cela il est semblable à une essence divine, bien qu'il ne soit pas personnifié, et soit défini comme quelque chose accessible à la connaissance. Giordano Bruno, dont le résumé des idées philosophiques est un déni des dogmes religieux classiques, a été le premier à avancer une thèse similaire. Pour cela, il a été condamné par des scientifiques qui adhéraient à une théorie scolaire et ne voulaient pas penser autrement.

Constance et variabilité

La contradiction avec les vues établies de Bruno Giordano, la philosophie de la nature à laquelle il adhérait et l'humeur très définie de la société ont déterminé l'avenir de ces idées. Le philosophe a soutenu que l'esprit universel est à la fois un dans tout l'Univers et différent dans les formes que prend la matière, il est partout et en même temps nulle part. Et, pour comprendre cette idée, il faut apprendre à penser de manière contradictoire. Déjà après la mort de Giordano Bruno, cette philosophie sera transformée en une étape de cognition, dont l'une sera la recherche d'un commun en contraires pour atteindre l'harmonie et la naissance d'une nouvelle paire d'opposés. Et donc dans l'infini récursif de l'étude de la matière.