L'Orénoque est l'un des plus grands réseaux fluviaux du monde. C'est la rivière la plus mystérieuse et la plus envoûtante d'Amérique du Sud. Ses eaux attirent les aventuriers depuis des siècles, malgré sa nature dangereuse et imprévisible.
Histoire de découverte
Depuis la découverte de l'Amérique du Sud, la rivière Orinoco est depuis longtemps hors de portée en raison de la jungle qui la cache, et donc inconnue. On en trouve la première mention dans les annales de Christophe Colomb relatives à sa troisième expédition. Le découvreur n'a vu que le delta de l'Orénoque, mais l'image ouverte l'a frappé par sa beauté.
Le nom de l'Espagnol Diego de Ordaz, qui a passé la moitié de sa vie à essayer de trouver la place mystérieuse d'Eldorado, est associé à cette rivière. Ce fut lui qui fut le premier à étudier la faune de l'Orénoque. En 1531, un chercheur allemand Ambrosius Ehinger décide d'étudier la rivière. Dans le même temps, plusieurs autres expéditions de recherche ont été achevées. Malheureusement, la description de l'Orénoque de cette époque ne nous est pas parvenue.
On ne se souvient d'elle qu'au début du XIXe siècle, lorsque le voyageur allemand Alexander von Humbolt est allé étudier la nature de l'Amérique du Sud. C'est lui qui a décrit en détail les plantes poussant le long des rives de l'Orénoque, ainsi que les animaux qui vivaient dans ses eaux. La source du réservoir n'a été trouvée qu'au milieu du XXe siècle.
La situation géographique de la rivière et sa taille
La rivière Orinoco, comme mentionné ci-dessus, est située en Amérique du Sud. Sa source est située à la frontière du Venezuela et du Brésil. La rivière provient du mont Delgado Chalbaud dans la région du plateau guinéen.
La quasi-totalité de l'Orénoque traverse le territoire du Venezuela, mais certaines de ses parties se trouvent en Colombie. Après avoir traversé la partie nord du continent, le fleuve se jette dans le golfe de Paria et, de là, dans l'océan Atlantique.
La rivière Orinoco mesure 2 736 km de long, ce qui en fait l'un des plans d'eau les plus longs d'Amérique du Sud. La largeur dans différentes sections est de 250 m à 10 km. Pendant les inondations, l'Orénoque peut inonder jusqu'à 22 km de large. La profondeur de la rivière n'est pas la plus grande - son point maximum atteint 100 m.
Nature de l'Orénoque
La navigation dans l'Orénoque est limitée et très risquée. Le transport fluvial ne se déplace que dans la zone du delta à pleine circulation. Il s'agit d'une mesure nécessaire due à l'inconstance de la nature du réservoir. Ici, toutes les 6-7 heures, des flux et reflux importants se produisent, qui empêchent les navires de bouger. Le régime de l'Orénoque dépend de la période de l'année et de la saison. En saison sèche, il se transforme en un système de lacs et de marécages, et en saison des pluies, il se déverse.
La source de l'Orénoque est au sud-ouest. Le canal se courbe progressivement sous la forme d'un arc. Ensuite, la direction de l'Orénoque change. Il coule vers le nord et le nord-est. Là, la rivière se jette dans l'océan Atlantique. Le débit d'eau est stable de façon moyenne sur toute la longueur, à l'exception de la source. Comme le fleuve prend sa source dans les montagnes, il coule plus vite dans cette zone que dans les cours inférieurs.
Secours et affluents
Dans le cours supérieur de l'Orénoque, il y a un grand nombre de cascades de différentes tailles. Cela est dû à la surface rocheuse et inégale de cette zone. Dans les parties inférieures et moyennes, le relief de l'Orénoque est plat.
Plus près du delta de l'Orénoque, il se ramifie fortement, formant un grand nombre d'affluents et de lacs. Grâce à eux, cet endroit est particulièrement pittoresque. Les affluents de la rivière sont uniques, car, malgré la même source, chacun d'eux se distingue par sa couleur individuelle et sa composition unique en eau. Le niveau d'eau en eux n'est pas non plus constant, car il dépend de la quantité de précipitations. Pendant la saison sèche, les affluents s'assèchent ou se transforment en petits lacs
L'un des affluents de l'Orénoque - Casikyare, le relie au fleuve le plus célèbre et le plus fluide d'Amérique du Sud - l'Amazonie.
La faune de l'Orénoque
La faune du réseau fluvial de l'Orénoque est unique. Il compte environ 700 espèces de créatures vivantes. Les eaux de la rivière regorgent de poissons. Il abrite des anguilles électriques et du poisson-chat, pesant plusieurs kilos, qui nourrissent depuis des siècles la population locale. Cependant, il faut se méfier des piranhas et des crocodiles, qui sont abondants ici. La région de la rivière Orinoco abrite des milliers d'espèces d'oiseaux. Des ibis écarlates, des flamants roses, des perroquets colorés vivent ici. Des tortues géantes et d'autres reptiles se trouvent sur les rives. Dans la partie inférieure de la rivière, il y a de nombreux singes - capucins, hurleurs, macaques, ainsi que des représentants de la famille des chats - ocelots, jaguars, couguars, etc.
La plupart des touristes voyagent le long de l'Orénoque dans l'espoir de voir d'énormes anacondas. Mais ici, vous pouvez également trouver des animaux très rares - des dauphins de rivière roses et gris, une loutre de rivière géante, des lamantins herbivores, ainsi que le reptile le plus rare au monde - le crocodile d'Orinoca. Aujourd'hui, ces espèces sont reconnues en danger et prises sous protection.
Flore de la rivière
La forêt qui pousse le long de la rivière est inondée. Par conséquent, la vie végétale ici est sauvage et variée. Dans le cours inférieur du fleuve, la flore est dense en raison du grand nombre de vignes qui rendent la zone impraticable. Cependant, ceux qui parviennent à se promener dans les forêts d'Orinok seront ravis des broméliacées et des orchidées en floraison abondante.
Parmi les arbres, les mangroves prédominent. Leurs racines descendent directement dans l'eau, d'où elles reçoivent de la nourriture. Dans de nombreuses forêts mixtes de grands palmiers, divers arbres fruitiers poussent en abondance.
La valeur du fleuve dans la vie économique de l'homme
Il n'y a pratiquement pas de colonies le long de la côte de l'Orénoque. Cependant, de nombreuses tribus indigènes vivent ici, pour qui le fleuve est devenu une source non seulement de nourriture, mais aussi de revenus supplémentaires. Ainsi, les tribus amérindiennes Varao amicales locales vivent ici depuis de nombreuses années. Leurs petites maisons en bois sont construites sur pilotis et s'élèvent au-dessus de l'eau. En plus de la pêche, ils transportent des touristes le long de l'Orénoque. Le mot "varao" lui-même est traduit par "les gens du bateau", si étroitement cette tribu primitive relie sa vie à l'eau.
La plus grande des rares villes au bord de l'Orénoque est Ciudad Guayana. C'est à côté de lui qu'au milieu du siècle dernier, des ports ont commencé à être construits. C'était le résultat de la découverte de minerai de fer et d'autres minéraux. Les opérations de traitement du minerai sont en cours. De plus, un réservoir et une centrale hydroélectrique ont été installés sur la rivière.
Récemment, les vastes prairies tropicales du bassin de l'Orénoque ont été utilisées comme pâturages pour le bétail. Cela entraîne des conséquences désagréables, car les troupeaux d'animaux piétinent l'herbe et mangent un grand nombre de plantes, et une fois que les sols fertiles se dégradent.
